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Dopage : pourquoi l’ORAD Zone 2&3 a suspendu Siteu ?

Alors que son choc contre Balla Gaye 2 était prévu le 20 juillet, Siteu pourrait finalement être privé d’enceinte. Le lutteur de Lansar a été suspendu pour deux ans par l’Organisation Régionale AntiDopage Zone 2&3(ORAD) pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle antidopage après son combat contre Modou Lô. Toutefois, selon un communiqué publié ce jour par Al Bourakh Events, les avocats de Siteu ont saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), qui doit se prononcer au début de la semaine prochaine sur la tenue du combat. Contacté par Taggat, le président de l’ONADS, Dr Mohamed Diop, revient sur les faits et évoque les erreurs de communication autour de cette affaire.

 

Un refus clair malgré une alerte préalable

Le premier acte se joue le jour du combat entre Modou Lô et Siteu. Avant le duel, ce dernier est notifié par les agents de contrôle qu’il devra se soumettre à un test antidopage après le combat. Les Agents de contrôle du dopage convoquent même les deux managers pour leur confirmer cette obligation. Mais une fois le combat terminé, le clan de Siteu refuse catégoriquement de se soumettre au contrôle, invoquant notamment la difficulté d’uriner tout en gardant le « nguimb ». « C’est la première étape qui n’a pas été respectée. », explique Dr Mohamed Diop. L’ONADS publie alors un communiqué pour signaler le refus de Siteu, un acte considéré comme une violation des règles antidopage.

 

Une procédure respectée, un silence du camp Siteu

La suite est strictement procédurale. L’ONADS accorde trois semaines au lutteur pour fournir ses explications. « Le président de l’écurie Lansar a répondu en son nom, mais son manager, Max Margane, n’a jamais donné suite, malgré une notification remise en main propre, précisément dans le bureau du président du CNG, Malick Ngom », souligne Dr Diop. L’ORAD, placée sous l’égide de l’AMA (Agence Mondiale Antidopage), statue dans les délais et prononce une suspension de deux ans. La notification est envoyée par mail au président de l’écurie Lansar, avec le CNG en copie, le 28 mai. Un délai de trois semaines est accordé pour faire appel. Faute de réponse dans les temps, la décision devient définitive le 27 juin.

 

Le flou du CNG et la responsabilité de chacun

C’est à ce stade que la communication devient confuse. Le CNG, instance dirigeante de la lutte, affirme que la sanction n’était pas connue au moment de signer le contrat pour le combat contre Balla Gaye 2. Pour l’ONADS : « le communiqué de presse après le combat était clair, il stipulait que Siteu avait refusé le contrôle et qu’il s’agissait d’une violation des règles antidopages et que la procedure va suivre son cours. Il fallait s’attendre à des suites. Par ailleurs, le CNG comme toutes les fédérations sont nos premiers partenaires donc le rôle du CNG est d’appliquer la décision. La référence aux avocats est probablement une erreur de communication.  », martèle Dr Diop.

 

Et maintenant ?

Le combat contre Balla Gaye 2, prévu le 20 juillet, est désormais fortement compromis, même s’il n’est pas encore officiellement annulé.
Mais selon un communiqué publié ce jour par Al Bourakh Events, Siteu a bien introduit un recours devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) : « En effet, le Tribunal Arbitral Sportif, saisi par les avocats de Siteu, n’a pas encore rendu sa décision sur la tenue du combat. Celle-ci est attendue au début de la semaine prochaine. » En attendant, la suspension de deux ans prononcée par l’ONADS reste juridiquement en vigueur. Si le TAS donne raison au lutteur, le combat pourrait être relancé. Dans le cas contraire, la sanction sera pleinement appliquée, laissant Siteu hors de l’arène jusqu’en 2026. L’issue de ce recours est donc cruciale, tant pour le lutteur que pour les amateurs de lutte sénégalaise.

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