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JO TOKYO

JO TOKYO 2020: « Quand je demandais de l’aide à ma fédération, ils me disaient qu’ils n’avaient pas les moyens » Ndeye Bineta Diongue

L’escrimeuse sénégalaise Bineta Diongue qui a participé aux Jeux Olympiques Tokyo 2020, est revenue sur sa préparation des jeux dans un entretien accordé à Médiaactu.

Un mois après les jeux olympiques Tokyo 2020, Ndeye Bineta Diongue sort enfin du silence et revient sur sa préparation difficile « Pour dire vrai, j’ai effectué ma préparation toute seule. Depuis mon arrivée en France en 2015, les championnats du Monde, les Coupe du Monde, les Grands Prix, toutes les compétitions que j’ai eues à faire, je les ai payées de ma propre poche. La seule compétition annuelle pour laquelle je ne payais pas, c’était le championnat d’Afrique. Je recevais un appui venant du ministère des Sports et passant par la fédération. Mais, pour tout le reste, je n’ai reçu d’aide que de la part de ma famille, de mes amis et de mes coachs qui ont beaucoup fait pour moi. Faire une compétition d’escrime nécessite vraiment des moyens colossaux sur le plan financier avec les billets d’avion, les tickets restos, les billets de train, etc … quand je demandais de l’aide à ma fédération, ils me disaient qu’ils n’avaient pas les moyens. Je ne pouvais pas rester les bras croisés à les attendre car j’avais des objectifs à atteindre. Quand on est en France, il y a déjà beaucoup de charges. J’ai dû vraiment me débrouiller pour participer aux compétitions. Au fur et à mesure que les gens me connaissaient avec mon parcours, il y a eu certains qui ont commencé à m’aider avec du matériel, etc. Tout ça pour dire que j’ai vraiment travaillé pour que tout le monde sache que je voulais vraiment y arriver.»  soutient celle qui vit depuis plusieurs années maintenant dans la capitale française, Paris.

 

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Elle a tout de même précisé qu’elle a reçu une somme de la part des autorités mais l’argent est arrivé « un peu tard Au-delà de sa famille, ses amis et ses coachs, des cagnottes « Letchi » et d’autres collectes faites via les SDE qui l’ont aussi beaucoup aidée

« A vrai dire, moi je ne suis pas une personne qui insiste. J’ai demandé une fois, deux, plusieurs fois de l’aide de la part de l’État sans réponse. Après je me suis dit qu’il fallait compter que sur moi-même. Il ne faut pas attendre l’État pour réaliser ses rêves. Il faut juste essayer. Avec l’aide de Dieu, tout peut bien se passer. On m’a de maintes reprises proposé de parler de ces difficultés dans la presse mais je n’ai pas trouvé cette idée productive. Les autorités doivent vraiment faire des efforts et ne pas attendre qu’on se qualifient pour apporter une aide. Cela doit se faire bien avant comme dans toutes les nations qui respectent ceux qui portent leur drapeau» 

 

Malgré toutes les difficultés liées à sa préparation , elle n’envisage pas changer de nationalité « Sérieusement j’y ai jamais pensé. Je vois beaucoup de personnes le faire mais personnellement tel ne sera pas le cas pour moi. Je ne veux représenter que le Sénégal et si je dois gagner quelque chose, ce sera avec mon pays de cœur. Depuis mes débuts, cela a été mon rêve. J’avais même commencé une collecte de matériels inutilisés ici (chaussures, épées, etc) en (France) pour l’acheminer au Sénégal. J’appelais la fédération afin qu’ils se chargent de le récupérer et cela profite aux escrimeurs qui se trouvent au Pays. Je suis fiere de porter nos couleurs.» déclare l’escrimeuse.

Avec Mediaactu.

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